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Sparks
Indiscreet
The Sparks

53.Indiscreet

The Sparks
Glam
Island   (Album remasterisé (+ 3 bonus) )

Etats-Unis  09/1975

l'extravagance n'a pas de secret pour ces deux drôles d'oiseaux...
  
 


 



1. The Beatles..
2. The Velvet Undergrou..
3.  Godspeed you Black ..
4. The Magnetic Fields..
5.  Pulp..
6. The Clash..
7. The Beach Boys..
8.  Lou Reed..
9.  Andrew Bird..
10. The Stone Roses..
11.  Sufjan Stevens..
12. The Kinks..
13.  David Bowie..
14.  Nick Drake..
15. The Nice..
16.  Bjork..
17. The Left Banke..
18.  Bob Dylan..
19.  Radiohead..
20.  Silverchair..
21.  Sagittarius..
22.  Patti Smith..
23.  Blur..
24.  Serge Gainsbourg..
25.  X..
26. The Smiths..
27. The Zombies..
28.  Bran Van 3000..
29.  Brian Eno..
30.  Jonathan Richman..
31. The Mamas & Papas..
32. The Doors..
33.  Sonic Youth..
34. The Arcade Fire..
35. The Apartments..
36.  Pink Floyd..
37.  Neil Young..
38.  Depeche Mode..
39.  Tindersticks..
40. The Stooges..
41.  Jorane..
42. The Sonics..
43. The Pixies..
44. The Chemical Brother..
45.  Air..
46.  Van Morrison..
47.  Daft Punk..
48.  Bruce Springsteen..
49.  Television..
49.  Van der Graaf Gener..
50.  Ratatat..
51.  MGMT..
52. The Moody Blues..


54. A Silver Mount Zion..
55.  Love..
56.  Soulwax..
57.  Chris Isaak..
58.  Belle & Sebastian..
59.  Death in Vegas..
60.  Scott Walker..
61.  Elvis Costello..
62. the Beastie Boys..
63.  Tori Amos..

  

  Les Sparks sont magiques. Ils sont extravagants, inimaginables et inimitables. Et ils ont surtout fait dans les années 70 que des albums excellents (avant de plonger dans la disco dans les années 80). Tous, du premier (éponyme)  à ce Indiscreet, en passant par le plus célèbre, datant de 73 (une des plus belles années musicales) : Kimono in my House. Les frères Maël ont tout soigné : leurs jaquettes d’album qui mériteraient à eux seuls des heures d’analyse et d’étude dans les plus grandes universités du monde, et puis il y a leur look (l’un, Ron, jouant les folles glam à la voix suraiguë, sorte de Marc Bolan du pauvre, l’autre, Russel, jouant les joueurs de synthé impassibles et inamovible, avec une improbable moustache à la Hitler : en live c’est assez hilarant surtout quand ce dernier se prend des tartes à la crème sans broncher, du n’importe quoi !). Pas pour rien que les Sparks ont tant de fans et tant d’amis prestigieux : des Ramones à Morrissey, des Pet Shop Boys aux Rita Mitsouko qui ont beaucoup puisé dans l’univers de ce groupe (ils ont même chanté quelques fois ensemble). Mika a d’ailleurs tout pompé à cette formation avec beaucoup moins de talent, et beaucoup plus de ridicule.
Bref, Sparks auraient mérité d’être aussi connu que les Queen, et  leur musique aurait mérité le même respect que celle des Pink Floyd (pour ne garder que des exemple purement seventies), mais bon on n’est pas là pour se lamenter sur tous les cocus de l’histoire du rock, parlons plutôt de cet album : Indiscreet suit le très bon Propaganda (qui suivait lui-même l’excellent Kimono in my House, l’album qui contient LE grand tube du groupe, This Town is not enough for the both of us).

  Indiscreet est le meilleur de ce tryptique, car il bénéficie déjà d’un producteur avisé dans le monde glam : le prince Tony Visonti (producteur du Bowie de l’époque). L’album a en effet une mine de trouvailles soniques et d’ambiances ahurissante, mais toujours au service de la personnalité des frères Maël, de leur monde si particulier. Chaque musique oscille à la frontière de la parodie et du sérieux le plus profond : un titre tel que Tits mérite de plus s’y pencher, plutôt que de rester sur l’aspect comique de deux potes qui se mettent une biture parce que l’un d’eux regrette l’époque où il pouvait tâter et jouer avec la poitrine de sa femme puisque désormais elle ne sert qu’à nourrir le petit Joe, oui, quelque part, c’est de l’érosion de la passion et du désir que les Sparks nous parle brillamment (d’où le côté à la fois comique et triste de cette très belle montée finale du morceaux : « So drink Harry, drink 'til we can't see no more … »). Le fanfaronnant Hospitality on Parade, ou bien les transitions suraigus de Happy Hunting Gorund (à la fois kitsch, mais harmoniquement magique, un peu comme dans le Something with a girl with Everything dans Propaganda), l’orchestral Under the Table with her (paroles de toute beauté, comme souvent de la part du groupe) ou bien l’ultra glam In the Future. Avant de terminer sur le Looks, looks, loooks, hommage à la Comédie Musicale à la Broadway, puis sur le grandiloquent Miss the Start, miss the End.

  Album d’une richesse inépuisable (à chaque fois que je l’écoute, je découvre un nouveau détail, une nouvelle pépite), Indiscreet est sans doute l’apogée d’un groupe aussi beau qu’un feu d’artifice de plusieurs heures, qu’une plage nudiste pleines de mannequins de tout pays, qu’un opéra-bouffe d’Hoffmann… un mélange de sentiments exacerbés, que seul un vrai groupe de rock peut savoir susciter !

A ne pas manquer:
    Tits
    Happy Hunting Ground
    In the Future
    Under the Table with Her

Si vous avez aimé, vous avez aussi:
    Queen
    T-Rex
    Rita Mitsouko